Le Kalarippayat est l’une des plus anciennes disciplines du monde. Ses origines dateraient de la fondation de l'état du Kérala. Il a ensuite inspiré d’autres disciplines, dansées ou théâtrales, comme le Kathakali et le Theyyam.
J’ai découvert le kalarippayat lors de ma cure ayurvédique chez Biju à Ettumanoor. Biju appartient à la caste des guerriers (Nayar) dont le kalarippayat représente le code de vie et d’honneur. Le père de Biju et son frère, Biju lui-même sont des gurukkals et sont respectés comme incarnation vivante de la tradition. Tous les étudiants lui touchent les pieds avant et après le combat et le gurukkal leur transmet son énergie et sa force par l’imposition des mains.
Le kalari qui signifie "espace creusé dans la terre" et Payat "art de combat » est aussi sacré qu'un lieu de prières.
Hommes, femmes et enfants peuvent pratiquer le kalarippayat, sans distinction de race, de caste ou de religion.
Ses enseignements apportent une connaissance profonde du corps humain qui met en harmonie l'âme guerrière et la main qui guérit. C’est pourquoi la médecine traditionnelle "Ayurvédique" et les massages font partie des enseignements.
Tous les jeunes admis dans le kalari commencent par une série de massages et abordent l’enseignement physique après.
Les positions et les mouvements enseignés sont inspirés de la gestuelle animale. Leur combinaison forme des séquences courtes et intensives, les Maippayats, qui puisent leur énergie dans la terre pour mieux projeter le corps dans l’espace.
La pratique quotidienne d’environ 2 heures permet de maintenir son corps en excellente condition physique et mentale et d'acquérir le contrôle de soi.
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