J’ai parcouru le Yucatan, péninsule du Sud Mexique, en Février et Mars 2018. J’ai visité plusieurs vestiges des cités mayas, principalement de l’ère post-classique (de 900 à 1500 qui correspond au déclin): Chichen Itza, Tulum, mais aussi de l’ère classique (de 300 à 900 qui correspond à l’apogée) comme Dzibilchaltum qui a abrité plus de 200 000 personnes et le plus extraordinaire au milieu de la jungle,découvert au début du 20ème siècle, Calakmul. Dans les musées comme celui de Campeche, j’ai découvert l’écriture hiéroglyphique. Les Mayas sont le seul peuple du continent américain à avoir développé une écriture. Ils écrivaient sur d’immenses pierres et leurs livres, les codex, étaient faits de longues bandes de papier d’écorce pliées en accordéon et recouvertes d’une fine couche de chaux. Il en reste très peu car tout a été détruit par les prêtres Espagnols.
Les sites donnent une bonne idée de l’organisation sociale des Mayas. En haut de l’échelle les nobles et les prêtres sont chargés de pourvoir à la nourriture quotidienne des divinités soit par l’auto-sacrifice, soit par la fourniture de victimes humaines, essentiellement des prisonniers de guerre. En bas les paysans consacrent beaucoup de temps à entretenir les prêtres et les guerriers déchargés de travaux manuels.
Les mayas ont beaucoup de divinités en charge de la vie quotidienne, maïs, agriculture, pluie, ciel, étoile polaire, nuit, guerre et même dieu du suicide. Il en restent encore quelques représentations dans les temples, particulièrement à Calakmul et sur les frises de Balamku.
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