Le pastoralisme nomade, qui constitue depuis des siècles l’identité et l’économie nationale, est menacé dans son équilibre et son avenir.
J’ai voulu voir comment les nomades vivaient aujourd’hui, quels étaient leurs espoirs et leurs craintes.
Je me suis rendue en train, à 6 heures d’Oulan Bator dans une communauté de nomades Bayad, ethnie venue de l’aimag Uvs dans l’Ouest du pays, très peu représentée (2%).
Je vous livre quelques photos de la vie de tous les jours dans la famille de Sharaa et Baïglalaa. Nous sommes en Juin 2016, c’est donc dans leur campement d’été que je les rencontre.
Les animaux assurent leur subsistance et bien plus. Ils sont leur joie de vivre. Et les nomades en ont à revendre!
Je suis accueillie sous la yourte familiale où tout le monde dort : 2 lits et des tapis. Nous tondons les moutons, en tuons quelques uns pour manger, on traie les vaches mais pas encore les juments qui nourrissent leurs petits. Quand il fait très chaud on conduit les chèvres à la rivière pour un bain.
On visite souvent les voisins qui nous accueillent toujours avec la tabatière et la vodka et parfois on danse. La solidarité est très importante : espérons qu’elle leur permettra de vivre leur nomadisme encore longtemps malgré toutes les catastrophes naturelles et le mondialisme qui les menacent.
© Liliane Clément Photography