Les femmes sénégalaises jouent un rôle croissant.
Alors qu’il y a encore quelques années elles étaient confinées au tâches du foyer et totalement absentes des activités génératrices de revenu, elles se regroupent de plus en plus en coopératives ou GIE pour se procurer des revenus.
Un peu partout dans les régions que j’ai visitées, le Sine Saloum et le pays Bassari en particulier elles se regroupent pour faire du maraichage et de la transformation de leurs produits. Elles se sont aussi regroupées en GIE sur le port de Djiffer et contrôlent tout le marché des poissons. Ces activités viennent en complément du commerce des fruits et légumes dont elles ont le monopole depuis longtemps.
Beaucoup de femmes m’ont confié pourvoir aux besoins de la famille et mieux se nourrir. Elles se sentent de plus en plus autonomes et libres. Elles ne dépendent plus entièrement de l’homme et utilise leur autonomie financière pour garantir l’égalité des chances en éducation à leurs filles.
Ainsi l’émancipation féminine se présente de plus en plus comme une voie obligatoire pour un développement durable et global sur le plan économique au Sénégal.
De plus , sur le plan social, la sensualité et l'élégance des Sénégalaises leur procure un moyen d'acquérir un certain pouvoir au sein d'une société gouvernée par les hommes. Elles contournent ainsi beaucoup de contraintes imposées par l’Islam, notamment la polygamie. Beaucoup des femmes que j’ai rencontrées m’ont dit avoir un mari monogame.
Là encore, la femme est au coeur des changements sociaux.
© Liliane Clément Photography